Le coaching d’entreprise par Martin Allard
Le coaching d’entreprise est une activité assez récente qui consiste à accompagner un salarié, une équipe ou même toute l’entreprise de manière totalement personnalisée pour l’aider dans sa réflexion et l’amener à changer positivement.
Après avoir mené une carrière de commercial auprès de grandes entreprises comme Microsoft et Xerox, je me suis reconverti dans le coaching d’entreprise pour développer les valeurs qui sont les miennes : l’échange, l’écoute et le développement personnel. Je propose notamment mes services en tant que coach d’entreprise en nom propre avec mon activité Martin Allard. Au cours de cet article, je m’attarderai sur les fondamentaux de cette profession encore peu connue du grand public.
Avant toute chose, il est essentiel de faire un peu d’histoire. Le coaching est, en premier lieu, apparu aux Etats-Unis au début des années 1960. Il prend racine dans la cybernétique (1942), l’école Palo Alto (1953) et le New Age (à l’institut Esalen en Californie, à partir de 1961). Les Etats-Unis étant souvent en avance dans de nombreux domaines, le terme « coaching » arrive seulement en France et en Europe en 1990. Cette tendance concerne d’abord le sport avec des auteurs comme Tim Gallwey et John Whitmore qui ont popularisé le concept à travers leurs écrits.
D’abord réservée au domaine sportif, cette technique est adaptée au monde de l’entreprise vers les années 1980 pour résoudre les problématiques rencontrées par les dirigeants et les cadres.
Un coach d’entreprise, qu’est-ce que c’est ?
Un coach d’entreprise ou professionnel est un spécialiste qui est chargé d’accompagner de manière professionnelle une entreprise, un dirigeant, une équipe ou même un salarié. Son but premier est d’aider l’organisation ou la personne qu’il accompagne à atteindre ses objectifs. Concrètement parlant, il peut intervenir, à la demande de l’entreprise, pour résoudre une situation conflictuelle ou pour s’adapter aux changements de sa vie professionnelle. Même si cette activité est encore assez peu reconnue aux yeux du grand public, elle gagne du terrain et les sociétés sont de plus en plus nombreuses à recourir à l’expertise d’un coach d’entreprise.
Il permet de contribuer, à divers niveaux, au progrès de l’organisation car il améliore les performances de l’entreprise, du dirigeant et de ses employés. Par exemple, il aide le dirigeant à développer son potentiel et à mettre en place les bonnes stratégies de gestion et de développement de son entreprise face aux changements actuels. Il peut aussi lui permettre d’améliorer son leadership. Enfin et de manière générale, il épaule le dirigeant à atteindre son objectif personnel dans son milieu professionnel. De ce fait, le coach d’entreprise apparaît comme un maillon fort pour le développement d’une entreprise, de son dirigeant et de son personnel.
Il peut très bien régler les problèmes de communication qui peuvent avoir lieu au sein de la société et aider les équipes à gérer le stress. Plus généralement, il apprend aussi à avoir confiance en soi, à prendre les bonnes décisions et à donner le meilleur de soi-même.
Le coach professionnel peut intervenir directement au sein des entreprises auprès des salariés, des cadres et des dirigeants. Cependant, il peut aussi disposer de son propre cabinet de conseils et intégrer l’équipe dirigeante d’une entreprise après y avoir fait ses preuves. Par exemple, lorsque j’interviens directement dans les entreprises avec ma société Martin Allard, je fais des séances de 2 à 4 heures.
Pour exercer, le coach doit impérativement avoir des compétences certaines dans plusieurs domaines : psychologie, développement personnel, gestion des ressources humaines, etc.
Les qualités requises pour être un bon coach selon Martin Allard
C’est le point qui m’a poussé à devenir coach d’entreprise. Les qualités requises pour être un bon coach étaient déjà présentent dans mon ADN. J’ai toujours aimé le contact avec les autres et le fait d’échanger avec eux. Outre une expérience riche et variée, ce sont les compétences que doit posséder un coach professionnel.
Il doit avoir un sens aigu de l’humain. C’est-à-dire une fibre relationnelle et un réel intérêt désintéressé pour les autres. Il est donc inutile de se tourner vers ce type de métier si vous ne possédez pas ces qualités qui sont la base d’une relation de confiance et qui garantissent un bon accompagnement.
Ensuite, il est primordial de faire preuve d’empathie. Le coach doit être capable de se tourner entièrement vers son coaché pour le comprendre et le pousser à s’améliorer.
L’écoute est aussi un des piliers du métier de coach d’entreprise. Ce professionnel doit être entièrement à l’écoute de ses clients. Cette écoute est essentielle pour la compréhension. De ce fait, pour s’assurer de bien cerner la situation, il est possible d’utiliser la technique de reformulation.
Le jugement est totalement proscrit pour garantir une relation de confiance qui dure dans le temps. En effet, un coach ne juge pas, il accompagne.
De plus, pour s’adapter à toutes les situations, il doit faire preuve de flexibilité. Chaque personne étant différente, il doit pouvoir s’adapter à elle en leur garantissant la même qualité de service. De même, cette flexibilité se traduit par le fait de s’adapter à l’emploi du temps souvent surchargé des dirigeants et des cadres. Cette compétence en fait directement intervenir une autre : la disponibilité.
Être disponible signifie que le client peut avoir besoin de son coach n’importe quand. Ayant signé un contrat, il doit s’engager à répondre à ses demandes et à être là en cas de besoin.
Pour finir, il faut savoir que le coach d’entreprise possède un code de déontologie exemplaire. En effet, il faut une relation de confiance pour que le coaching soit réussi. De ce fait, le professionnel doit respecter des règles éthiques et morales pour avoir une réputation irréprochable.
En coaching on utilise souvent la métaphore du miroir, qui résume bien la situation : le coach doit être le reflet de ce que doit devenir l’entreprise, son dirigeant et ses salariés.
Les différents types de coaching
On a vu plusieurs fois au cours de cet article que le coach professionnel peut intervenir de manière individuelle, auprès du dirigeant par exemple, ou de manière collective, auprès d’une équipe ou de toute l’entreprise. Il est donc nécessaire d’adapter ses méthodes de travail en fonction de la situation.
Coaching individuel
Comme son nom l’indique, ce type de coaching s’adresse à une seule et unique personne. L’objectif de la prestation est donc directement défini par le client. Le coach d’entreprise se présente donc comme un partenaire qui a comme vocation de le pousser à se questionner, à mobiliser ses propres ressources, à prendre du recul, etc.
Même si le coach se doit d’être proche de son client, il ne doit pas se substituer au rôle de thérapeute. Il travaille avec lui dans l’instant présent pour atteindre des objectifs futurs. Il est donc nécessaire de définir avec lui ses attentes et ses besoins.
Le plus souvent, le client désire travailler sur les points suivants : le développement de son leadership pour les dirigeants, la prise de parole en public, le style de management, la gestion du stress ou la résolution de problèmes (conflits, communication).
Coaching collectif
Ce type de coaching diffère du premier dans le sens où il s’apparente à une démarche d’accompagnement spécifique. En effet, ici le coach doit s’occuper d’un groupe de personnes soit permanent (un service d’une entreprise, un comité de direction, l’entreprise dans son entièreté, etc.) soit temporaire (projet pour lequel la société aurait fait appel à des professionnels externes).
Ici, il est surtout question de coacher une équipe tout entière. De ce fait, le coach d’entreprise a plutôt un rôle de médiateur et d’animateur. Il aide tout le groupe à mobiliser ses ressources, à travailler ensemble de manière sereine et efficace, à améliorer ses performances collectivement, à redonner du sens à une mission ou alors à retrouver une réelle cohésion d’équipe. En résumé, le coach travail sur ce qu’il se passe à l’intérieur de l’équipe (cohésion, motivation, etc.) et sur les performances du groupe (résultats concrets, succès du projet, etc.).
Les entreprises feront donc appel à un coach professionnel dans deux situations différentes :
- Proactivement : lors de la constitution d’une équipe pour mener à bien un projet. Le coach est là pour maximiser les chances de réussite, motiver les troupes efficacement, créer une réelle dynamique de groupe et créer de la confiance entre chaque membre.
- Réactivement : lors de l’apparition d’un conflit ou d’une crise dans un service ou une équipe. Ici, le coach a le rôle de médiateur et s’attache à régler le problème grâce à la compréhension des autres.
Il est intéressant de noter qu’en France on privilégie surtout le coaching collectif alors que les anglo-saxons utilise plus couramment le coaching individuel. Pour mener à bien ces différentes missions, le coach d’entreprise peut utiliser différentes techniques de coaching.
Les différentes techniques de coaching testées par Martin Allard
Les différentes techniques utilisées par le coach varient en fonction des attentes des entreprises, de son dirigeant et de ses équipes. Il en existe plusieurs qu’il est intéressant de détailler pour bien comprendre ce métier.
Le team building
Le team building (construction d’équipe ou renforcement d’équipe en français) est une méthode apparue dans les années 1980. Son objectif principal est le resserrement des liens entre les membres d’une équipe.
Je l’utilise particulièrement souvent pour renforcer la cohésion au sein de l’équipe et pour créer un environnement de travail agréable. De plus, cette technique permet de favoriser la gestion du stress et l’esprit d’équipe. Pour mener à bien cette opération, il est tout à fait possible de recourir à des jeux de management, des activités sportives, culturelles, artistiques ou créatives.
Le team building est souvent utilisé pour régler des problèmes d’équipe, de gestion du stress, de solidarité entre les salariés, etc. C’est une technique qui marche particulièrement bien et qui permet d’améliorer les performances de l’entreprise. D’ailleurs de nombreux dirigeants y ont recours régulièrement.
Concrètement parlant, j’organise des séances de travail ou chaque membre de l’équipe peut s’exprimer librement sur son ressenti, ses attentes et les problèmes qu’il rencontre. Il est aussi essentiel de s’attacher au côté psychologique des personnes. Pour ce faire, je n’hésite pas à interroger chaque membre de l’équipe sur sa satisfaction dans l’exécution de ses tâches quotidiennes. Pour finir, il est aussi très important de mettre l’accent sur la motivation d’équipe ou encore l’importance du bien-être des salariés. Etre coach c’est donc aussi être prévoyant et informer les entreprises sur les dangers qui peuvent l’atteindre : fraude fiscale, burn out, etc.
Cette méthode a plus un caractère événementiel. Elle est organisée sur une courte période de temps (quelques heures à un jour).
Le team bonding
Le team bonding est une variante de la technique vu précédemment. La différence est subtile mais elle est nécessaire : le team bonding est uniquement utilisé pour resserrer les liens entre les membres d’une équipe déjà constituée.
Le team coaching
Cette approche a pour objectif d’accompagner l’équipe dans son mode de fonctionnement opérationnel : produire mieux, plus rapidement et plus efficacement.
Cette technique peut comprendre un coaching du manager ou du chef d’équipe, des séances de coaching individuelles pour les membres de l’équipe et des séances en groupe afin de maximiser les interactions et la prise de recul.
Elle se différencie du team building sur plusieurs aspects. Premièrement, elle se déroule sur une période temporelle plus longue afin d’être mise en place correctement. Ensuite la posture du coach et les méthodes utilisées doivent être différentes :
- La posture du coach : comme dit plus haut, il doit être un miroir, le reflet de ce qu’il dit. C’est-à-dire qu’il doit avoir confiance en lui, être altruiste, compréhensif, etc. Il se pose en maître de la situation et en référent.
- Les méthodes : Chaque coach peut utiliser des techniques différentes reconnues et approuvées. Je vais donc prendre mon cas en exemple. En premier lieu, j’aime m’entretenir avec le chef d’équipe pour avoir son ressenti sur la situation et me rendre compte de ses compétences en tant que meneur d’homme. Ensuite, une fois cette conversation terminée, j’organise des entretiens individuels avec tous les membres de l’équipe que je dois coacher. Après cette prise de contact, j’établis un cahier des charges qui précise les objectifs, les méthodes et le temps de la formation. Pour finir, j’apporte ma vision des choses sur chaque projet de l’entreprise et je donne une formation poussée en management d’équipes au responsable du groupe.
Le team cohesion
Cette technique est particulièrement utilisée et adaptée aux équipes anciennes qui ont accumulé des tensions, des conflits ou qui ont traversé des situations critiques qui ont dégradé l’ambiance, la cohésion et l’envie de travail ensemble. Comme son nom l’indique, cette approche a pour but de renforcer la cohésion entre les membres de l’équipe.
De ce fait, le temps d’application est beaucoup plus long que pour les autres méthodes. Il est aussi intéressant de noter que ma société Martin Allard n’intervient pas dans les TPE (Très Petite Entreprise). Certainement à cause du faible nombre de salariés qui facilite le dialogue et la confiance.
Justement pour retrouver cette confiance perdue dans les entreprises plus grandes, j’utilise différents moyens. Dans un premier temps, il est primordial de mettre les choses à plat. Tout le monde doit s’exprimer sur ce qu’il ne va pas. Il peut aussi être bénéfique d’organiser des débats pour proposer un conflit positif et constructif.
Ensuite pour éviter que la situation ne se reproduise, il est important de mettre en place une bonne circulation de l’information, une instance de régulation des désaccords, des signes de reconnaissance et d’établir des valeurs partagées.
Le team consistency
Pour terminer, le team consistency (ou cohérence d’équipe en français) est une technique qui est apparue très récemment.
Elle nécessite de la part du coach une expertise plus poussée pour redonner de la cohérence entre l’équipe et les enjeux et objectifs de l’entreprise.
Cette approche s’apparente à un mix entre le coaching professionnel et le consulting, elle est donc particulièrement appréciée par les instances de direction.
En clair, un coach d’entreprise doit posséder de nombreuses qualités et employer un panel large de techniques pour faire face à des situations variées. Cependant, la profession étant encore assez jeune, en France, il n’est pas rare de voir apparaître des coaches peu scrupuleux qui n’hésitent pas à vanter leur méthodes miracles pour régler tous les problèmes. Pour conclure cet article, je vous offre quelques conseils que j’ai acquis au fil de mes différentes expériences, pour reconnaître un bon coach.
Reconnaître un bon coach
Il n’existe pas de diplôme officiel de coach d’entreprise. De ce fait, cette profession n’est pas réglementée et il est parfois difficile de faire la part des choses entre les différentes offres proposées. De plus, les prestations étant assez onéreuses, il est nécessaire de ne pas se tromper. Voici donc quelques conseils pour reconnaître un bon coach.
Vérifier son CV
Il est vrai qu’il n’existe pas de diplôme officiel de coach d’entreprise, pourtant certaines universités comme Aix-Marseille, Paris 2, Paris 8 ou Paris 10 offrent des formations au coaching d’entreprise. De plus, si le candidat à une mission de coaching possède sur son CV des diplômes en gestion des ressources humaines et organisation du travail, ou encore en psychologie et en sciences humaines, il peut être considéré comme un coach sérieux.
Il propose différentes techniques
Un bon coach d’entreprise doit maîtriser plusieurs compétences et techniques. Je peux notamment citer des outils efficaces comme la sémantique générale (sens que les hommes attribuent aux mots), la neurolinguistique (étude des phénomènes neuronaux qui contrôlent la compréhension, la production et l’acquisition du langage), la démarche systémique (comprendre les relations humaines en comprenant que l’individu est influencé par différents systèmes : familial, professionnel, social) et les techniques de créativité.
De plus, il doit être capable de décrire ces différents outils et de montrer qu’il les maîtrise par des diplômes ou des formations.
Il exécute sa mission avec méthode
Un coach est soumis, au début de son contrat, à remplir une mission donnée. Pour l’accomplir, il doit expliquer clairement sa méthode. Concrètement parlant, il doit faire un état des lieux, clarifier les attentes de son client et se prononcer sur la faisabilité du projet.
Ensuite, il doit être clair sur les méthodes qu’il va employer, combien de temps cela prendra et quel sera le prix de la prestation. Il est important de signaler qu’une mission de coaching doit être courte : entre quelques jours à six mois.
Il possède une déontologie exemplaire
Etant donné qu’il est confronté à des données confidentielles sur les personnes de l’entreprise, le coach doit respecter une déontologie stricte. Son contrat doit explicitement spécifier qu’il ne divulguera aucune information et que le contenu des séances restera confidentiel. De même, il ne doit pas communiquer des documents liés à sa mission à un tiers.
Pour finir, il n’a pas le droit de citer le nom de l’entreprise ou des clients pour lesquels il travaille sans autorisation écrite de leurs parts.
Il doit avoir des qualités rares
Comme dit plus haut, la personnalité du coach est essentielle. Un bon coach se caractérise par ses qualités humaines et par son authenticité.
Il doit être dynamique et posséder une bonne dose d’énergie pour entraîner ses clients à se dépasser et à s’améliorer. L’enthousiasme et le sourire font aussi partie intégrante de son métier.
Enfin, il doit aussi être disponible à tout moment. En effet, un bon coach reste joignable entre deux séances pour répondre aux attentes de son client. Il reste toujours disponible en cas d’urgence même le soir et le week-end et ce, sans facturer.
Pour finir, un bon coach professionnel doit connaître les réalités de la vie en entreprise et le coaching doit être sa principale activité.
Pour conclure, un coach d’entreprise est un allié de choix pour résoudre les différents problèmes liés à la vie en entreprise et à ses performances. Il doit donc posséder des qualités humaines certaines et avoir à cœur d’aider son prochain. Comme je le dis souvent, en tant que coach, il est essentiel d’aimer l’humain et d’avoir un profond désir de l’aider à se questionner et à prendre du recul pour s’épanouir au sein de l’entreprise dans un climat de confiance et de bienveillance.